FONDATION BURY
ANNEE 2017/2018 -
1ER QUADRIMESTRE -
BA2
La "Fondation Bury" que je propose joue des mêmes conditions que celles qui déterminent l'art moderne et contemporain. D'une part une relative autonomie de moyens revendiquée par un esprit critique et créatif (représentation idéalisée de l'artiste). D'autre part, un ancrage assumé dans la réalité quotidienne que l'artiste prend comme levier de son action engagée.
Autonomie et ancrage sont les deux fondamentaux du projet présenté. Le principe d'autonomie s'incarne dans un volume cubique aux lignes abstraites et à l'expression minimaliste (absence d'éléments décoratifs, neutralité et uniformité des matières et des couleurs, rationalité de la structure spatiale...). L'identité sereine qui s'en dégage correspond probablement à ce que Pol Bury disait du cinétisme à savoir "le symbole de précision et de calme d'une méditation en action".
L'ancrage puise dans le contexte un certain nombre de repères qui permettent d'installer un dialogue entre l'édifice et le milieu dans lequel il s'implante. Ainsi, l'édifice cubique s'aligne sur le parking de la supérette, établit un rapport avec la ligne marquée par le soubassement de la Ota house, cherche un lien fondateur avec la perspective visuelle de la rue à laquelle il fait face. En découlent naturellement une épaisseur paysagère le long de laquelle s'installe la bibliothèque, une hauteur sous plafond de cette même bibliothèque qui bénéficie ainsi d'une générosité bienveillante, une terrasse d'angle partagée en balcon sur la ville. De cette forme autonome, j’en extrait des éléments, plus petits pour les espaces privés, plus grands pour les espaces communs/publics.
De cette façon, la hiérarchie se construit de sorte à ce que les espaces communs et publics tels que la bibliothèque, la cuisine, le salon, ... se trouvent aux niveaux inférieurs, et les espaces privés tels que les chambres se situent dans les hauteurs du bâtiment.
L’appropriation du petit jardin installe un filtre entre la partie publique et la Fondation Bury, grâce à de fins et clairs bouleaux blancs. L’entrée se situe à l’arrière du bâtiment, cela montre la volonté d’un rapport avec le bâti déjà existant. Pour y accéder, le visiteur traverse alors une allée de dalles japonaises, pour finalement se retrouver face à une grande baie vitrée qui est l’entrée. Celle-ci franchie, une dame d’accueil se trouvera à sa disposition, lui proposant alors de se diriger vers la grande et spacieuse bibliothèque. De cette même pièce se trouve un accès à la salle de réunion, légèrement en soubassement afin de renforcer l’idée de cloison et de silence, tels sont les désirs d’une personne en pleine réflexion. S’il s’agit d’un des invités, un escalier voilé d’une taule micro perforée blanche le conduira aux parties réservées à ceux-ci.
Que le visiteur se trouve dans l’espace d’accueil, dans la cuisine, le salon, ou sur la terrasse extérieure, il aura toujours une vue sur tout. Les espaces sont disposés de sortes à être complètement (ou presque) ouverts et vus où que l’on se trouve dans la fondation.



